4 avril 2012
Après une bonne nuit calme et reposante, nous savourons un délicieux petit déjeuner de crèpes et miel local, et quittons nos hôtes encore une fois avec regret... dur de ne passer que si peu de temps avec des gens aussi attachants.
J'aurai aimé rester, faire un peu plus connaissance, participer à leurs tâches quotidiennes... mais le temps est compté, nous arrivons à la fin de notre séjour, et encore tant de choses à faire !
Nous nous arrêtons de nouveau à SaPa pour quelques achats souvenirs, puis reprenons la route vers le petit village de Thac Ba (prononcer Trac Ba), situé juste au bord du lac artificiel éponyme, dont les rivages sont très découpés.
Le lac, d'une longueur d'environ 80km, a été crée lors de la construction d'un barrage sur la rivière Chay en 1971. Il abrite 1331 îlots et de très nombreuses grottes, et peut atteindre jusqu'à 50m de profondeur à certains endroits.
Nous arrivons chez nos hôtes en fin d'après-midi, une famille de "Dao Pantalon Blanc", chez qui nous passons la soirée et la nuit. La maison sur pilotis est sommaire, mais chaleureuse et accueillante :
Nous y croisons deux couples de français, partis ensemble sur les chemins du nord du Vietnam. Leur façon de voyager est similaire à la nôtre, ils recherchent les lieux peu fréquentés. Nous échangeons, la soirée est agréable, nous enchaînons de nouveau les verres d'alcool de riz et de maïs... on se rend compte qu'on a plus d'endurance sur ce terrain que nos compatriotes qui sont arrivés au Vietnam la veille... on apprécierait presque !
Le lendemain, avant de reprendre la route pour boucler notre boucle vers Hanoi, nous nous accordons une promenade au bord du lac. L'ambiance est feutrée, un peu brumeuse, le paysage dégage une incroyable sérénité et un calme absolu. Je m'y sens bien.
Nous croisons une famille de "Dao Pantalon Blanc" dont la femme est en train de tresser du bambou pour fabriquer des nasses qui serviront à capturer des poissons du lac.
Les nasses sont des pièges en forme de bouteille, ouverte des deux côtés; le côté où l'ouverture est plus grande permet au poissons de rentrer, mais les empèche de ressortir grâce à des tiges de bambou très ridiges qui bouchent le passage un fois le poisson capturé. Ingénieux, efficace et pas cher !
Avant de reprendre la voiture, nous disons au-revoir à nos hôtes. Encore une fois il m'est difficile de partir, cette femme m'a beaucoup touché par sa générosité et sa gentillesse. Son visage respire la bonté et la douceur. J'ai même l'impression de la connaître depuis toujours, une sensation étrange de déjà vu...
Ces gens sont impressionnants de simplicité, ils vivent le coeur sur la main et le sourire aux lèvres; ils ont tout compris.
